dimanche 30 novembre 2008

Prix Constantin 2008

"Créé en 2002, le Prix Constantin récompense les nouveaux artistes qui ont marqué l'année par leur talent, leur originalité et leur potentiel. Ce prix à pour ambition d'offrir aux talents d'aujourd'hui, que l'on pressent être ceux de demain, un véritable tremplin, une vitrine mettant en valeur la qualité et la diversité de la production musicale française."

Cette année c'est la chanteuse Asa qui a remporté le prix, un excellent choix à mon goût ! Une voix chaude, des textes qui ont du sens (enfin en Yoruba je ne sais pas, suis un peu à la ramasse dans cette langue, hu, hu...), une guitare acoustique qui sonne un peu folk, le bonheur vous dis-je !

Jailer - le prix Constantin 2008 :




Un superbe duo dans l'émission Taratata, avec Yaël Naim qui concourait aussi pour le prix Constantin :

On clique

Si vous voulez découvrir les autres artistes participants, je vous invite à écouter l'émission diffusée sur France 2 ce soir à 23H15. Pour moi c'est un peu tard, je me lève à l'aube... Mais quand se décideront-ils à passer de la bonne musique à une heure décente ?

dimanche 23 novembre 2008

Symphonie diagonale

Une bien intéressante découverte pour moi que cette symphonie-là, celle de la musique contemporaine. Oh bien sûr l'accès n'en est pas forcément évident et j'ai encore quelques réticences auditives à l'égard de certaines techniques, mais, comme en toutes choses, lorsqu'on commence à comprendre on est au minimum intéressé et on peut même apprécier. Et cette musique-là a quelquechose qui me fait friser de bonheur les moustaches que je n'ai pas, comme un petit vent de liberté qui souffle tout d'un coup.

Tout commence sur une plage que je crois bretonne, à cause de cette lumière très particulière, de ces reflets d'argent sur les vagues. J'apprendrai plus tard qu'elle l'est en effet. La Symphonie Diagonale est un road-movie musical, une création d'Alexandros Markeas (pour la musique) et Lionel Escama (pour la partie cinématographique). Elle nous fait voyager dans l'espace, dans les traditions et dans la perception de la musique, elle nous invite même à participer à sa propre création. De la Crête à la Bretagne, en passant par la Provence, elle nous permet de rencontrer des musiciens d'exception traditionels ou contemporains qui nous expliquent leur rapport à la leur art, à l'instrument, leurs relations avec les autres musiciens. Il y a un échange perpétuel entre le documentaire, les musiciens du film, l'orchestre sur la scène (l'ensemble Sillage sous la direction de Renaud Déjardin), qui jouent soit alternativement, soit ensemble, soit se répondant l'un à l'autre (à noter la performance exceptionnelle du pianiste Vincent Leterme qui est à la fois dans le film et sur scène et joue parfois avec lui-même en un duo étourdissant). Qu'on se le dise, la musique contemporaine ce ne sont pas juste des bruits, limite discordants, il faut être un musicien exceptionnel pour que ce soit audible ! La scène du film ou Vincent Leterme découvre la partition de la Symphonie Diagonale et commence à s'y essayer sur sa table de jardin est à cet égard révélatrice...



Nous découvrons ainsi successivement Stelios Petrakis, jeune joueur de Lira crétois (qu'est-ce que c'est beau la lira !), à la fois musicien et luthier, nous faire une démonstration étourdissante et nous expliquer parallèment qu'il aime contrôler le processus musical d'un bout à l'autre, c'est pourquoi il a commencé à fabriquer ses propres instruments, non pas pour produire le meilleur son possible, mais pour produire le son qui lui convienne le mieux. Nous écoutons aussi l'un de ses professeurs, Ross Daly, s'inquiétant pour l'avenir des musiques modales à cause de l'uniformisation des modes de vie de nos sociétés (pas faux ça...) et à qui on avait demandé de continuer à jouer jusqu'à ce qu'il forme un successeur afin que le savoir-faire ne se perde pas, brrr la musique qui disparaît ça me fait froid dans le dos.



Nous partons ensuite en Provence à la rencontre de Barre Phillips, contrebassiste, jazzman et improvisateur, qui n'a jamais supporté les carcans de la musique classique et a passé des heures à toucher son instrument sous tous ses angles, les yeux fermés, pour en connaître les moindres résonnances (dans cette partie on a droit à une improvisation magnifique entre Barre Phillips à la contrebasse et Alexandros Markeas au piano, avec un crescendo fantastique dans la puissance du jeu - je ne sais pas si c'est clair ce que je raconte, m'enfin j'me comprends - s'cusez (comme dirait ma mère) je ne suis pas une pro de la musique contemporaine et le vocabulaire a l'air un peu obscur).



Le voyage se termine avec Annie Ebrel, (en photo ici avec Alexandros Markeas) une chanteuse traditionnelle bretonne, qui anime les Festou-Noz en chantant le Kan-Ha-Diskan ou des gwerz. Elle nous parle de la relation entre la musique et le terroir, expliquant qu'elle ne pourrait pas chanter autre chose aussi bien, parce qu'il lui manquerait ce petit supplément d'âme qu'elle explique par l'attachement au terroir dans ce qu'il a de plus noble. Elle évoque aussi l'ouverture vers les autres musiques qui n'a pas été aussi évidente pour elle, il lui a fallu s'ouvrir vraiment à l'autre pour que la fusion soit totale, accueillir un peu de l'autre, donner un peu de soi pour créer quelquechose de nouveau, ce n'est pas une démarche facile quand on a un tel attachement à la tradition. Mais c'est un tel enrichissement quand on y arrive !
Le spectacle finit par une jolie mise en abyme encore accentuée par le fait que le cinéaste était dans la salle et filmait le spectacle...

Je pense que le voyage ne fait que commencer pour moi, j'ai encore bien des choses à découvrir dans ce domaine passionnant, j'ai déja appris qu'au-delà de la mélodie il y a le son et qu'au-delà du son il y a encore la vibration, un peu comme le souvenir de la musique, un air un peu plus léger...

lundi 20 octobre 2008

Dear Mr President - PINK

Parce qu'il y a décidément des américains qui ont des choses à dire...
Merci à Didier qui m'a envoyé cette video ;-)

dimanche 19 octobre 2008

Changement de cap ?



"Je suis un être de fuite, je suis un être des lointains, le jour se lève je pars..."
C'est ainsi que Jean d'Ormesson définissait le Juif Errant dans son livre éponyme. J'aurais pu le dire aussi. Je ne connais de salut que dans la fuite. J'ai le malheur d'être d'humeur à la fois mélancolique et optimiste, un coeur fragile protégé par un orgueil en béton armé. J'ai toujours l'espoir que la vie sera plus belle ailleurs, que mes problèmes sont conjoncturels...alors je pars. Quitter avant d'être quittée. Je ne parle même pas d'amour là, dans ce domaine j'ai besoin d'une stabilité qui n'a pas les faveurs de l'époque, tant pis. Si la solitude en est le prix j'en accepte l'augure. Attacher sans enchaîner s'est pourtant la plus belle façon d'aimer, non ? Bref.

Ce blog est en jachère depuis quelques mois, la faute à une ébullition professionnelle qui n'est pas à la veille de s'arrêter mais qui s'achèvera pourtant, quand le moment sera venu pour moi d'être mutée. Cruelle destinée que de passer sa vie à mettre des structures en place pour s'en aller quand elles commencent à tourner. J'aimerais avoir du temps pour pouvoir proposer de vraies améliorations, de vraies innovations, plutôt que de toujours travailler dans l'urgence, mettre un emplâtre sur une jambe de bois ce n'est pas de la médecine. Crise de la quarantaine sans doute qui me fait m'interroger sur l'intérêt de perdre sa vie à la gagner,sur l'urgence de se bâtir un avenir, d'avoir des projets autres que professionnels plutôt que de ne rien entreprendre dans l'attente du prochain appareillage. Vivre dans une valise c'est bien, mais juste pour les vacances.

Alors partir, oui. Une bonne fois. Changer de vie. Retrouver l'enthousiasme des débuts, se concentrer sur le coeur de son nouveau métier sans qu'il soit pollué par des tâches périphériques. La croisée des chemins. Un regard en arrière ? Sans doute, 23 ans ce n'est pas rien, et combien de milliers de personnes rencontrées (oui c'est beaucoup, mais je ne dois pas être loin du compte)? Des gens qui m'ont fait grandir. Oui, même ceux que j'ai détesté du plus profond de mon âme, ceux-là aussi ils m'ont été utiles, parce qu'ils m'ont endurcie. Quant aux autres...,sourire. Je vous parlerai d'eux un jour.

Mon dossier est parti depuis 15 jours. Inch'Allah.
Demain je reprends le boulot.
See you soon.

dimanche 7 septembre 2008

Back Soon !

Pour trouver l'herbe, trouve l'oie !

Forcément, un sous-titre pareil ne pouvait que capter mon attention...
Drôle, incisif, chaleureux et, par-dessus cette joyeuse pagaille, les superbes paysages de l'Islande.
Mais me direz-vous, de quoi est-il question dans cet excellent film de Solveig Anspach (quel joli nom vous ne trouvez pas ? Ahhhh la Chanson de Solveig, Peer Gynt, la Caverne du Roi de la Montagne...pardon...ahem...je m'égare). Eh bien il est question de la vie d'Anna, c'est à dire d'un commerce de marijuana florissant,du froid islandais qui donne envie de partir, d'un frère en colère qui ne supporte plus qu'on fume dans sa voiture, d'un oncle suicidaire, d'un ex américain qui veut rencontrer son fils mais qui craque toujours sur les jolies blondes, de clients foldingues mais qui n'oublient jamais d'enlever leurs souliers, d'une irlandaise qui parle avec Dieu, d'un français un peu nunuche qui fait une thèse sur les poétesses islandaises, d'une boxeuse très forte au bras de fer...et d'une oie !

Si tout cela vous inspire ou si vous n'avez rien compris, vous pouvez toujours aller faire un tour sur le Site Officiel !

lundi 4 août 2008

Moriarty

Je ne sais pas si vous connaissez ce groupe dont le 1er album "Gee Whiz but this is a lonesome town", sorti en 2007, a plutôt bien marché. Créé en 1995, le groupe se baptise Moriarty, en l'honneur de Dean Moriarty, le héros de Sur la route de Jack Kerouac. J'aime beaucoup leur son pop-folk un chouill' bluesy. Ils seront le 28 août aux Jeudis du Port de Brest, si ça vous dit...





Le Site Officiel
Leur Myspace avec d'autres extraits de l'album.

dimanche 20 juillet 2008

samedi 19 juillet 2008

Danser avec le dragon

Par un petit matin blafard, alors que je m'en allais d'un pas pressé et la mine maussade vers une nouvelle journée de stress au travail sans même être passée par la case café, et alors que je longeais le mur du cimetière voisin j'ai été éblouie par la peinture à peine sèche de cette étrange créature et attirée par son regard mutin :



N'est-il pas joli ce dragon danseur ? En tous cas il m'a mise en joie dès l'aube et le sourire ne m'a plus quittée, j'en aurais presque esquissé un pas de danse moi aussi !

dimanche 6 juillet 2008

La belle Etoile

J’aimerais vous parler aujourd’hui des joies que peut receler la pause méridienne. Je n’en suis pourtant pas une adepte forcenée, préférant aux lourdeurs des déjeuners au restaurant d’entreprise, la légèreté d’une agréable conversation en grignotant une salade, avec pause café de rigueur avant le rush de l’après-midi. Ces moments me sont aussi nécessaires que la sieste à un chat épuisé par ses errements nocturnes, un peu de calme dans ce monde désespérément agité pour laisser la pression retomber et parler d’autres choses que du dernier dossier en souffrance…

Ce jour-là pourtant, sous un soleil radieux en harmonie avec mon humeur du jour, c’est avec bonheur que mes collègues et moi-même avons répondu à l’aimable invitation à déjeuner du commandant de la goélette Etoile. Et bien que la date proposée soit au regard des mon agenda professionnel un des pires choix possibles, c’est guillerette et souriante que je m’apprêtais à monter à bord. Il faut que je vous avoue à ce point de l’histoire ma folle passion pour les voiliers et particulièrement les vieux gréements. Je ne sais d’où elle me vient, bien que bretonne je suis d’Arvor et n’ai jamais eu la chance de posséder un pied-à-terre près de l’océan, la voile m’est un domaine totalement étranger, cela explique peut-être une partie de ma fascination pour celui-ci d’ailleurs…



L'Etoile, indissociable de sa soeur jumelle La Belle Poule, a été construite en 1932 par le Chantier naval de Normandie à Fécamp. Toutes deux identiques, elles sont les exactes répliques des goélettes du type « Paimpolaise » qui, jusqu’en 1935 faisaient la pêche à la morue sur les bancs de d’Islande. Seuls les aménagements intérieurs ont été modifiés pour l’hébergement de l’équipage, des élèves en instruction et pour l’installation des machines. Elle permettent de nos jours à la marine nationale d'assurer la formation de son personnel parce qu'on n'a encore rien trouvé de plus adapté que la voile pour développer le sens marin. Elles participent aussi au rayonnement (c'est un terme à la mode dans l'institution...) de la marine en la représentant dans nombre de manifestations, nationales ou internationales. C'est d'ailleurs grâce à l'une d'elles - la Tall Ship Race - que nous devons notre présence à bord. En effet, la participation à cette course requiert un équipage formé à 50% de personnel de moins de 25 ans, il a donc fallu favoriser l'embarquement de jeunes voileux ce qui a relevé du casse-tête administratif dans les délais impartis, mais lorsque tout le monde y met du sien, les choses s'arrangent toujours.



C'est beau une goélette, ça vit. Ce bois verni, ces cuivre rutilants on a envie de les toucher. J'aurais même presque envie d'aller gambader dans les haubans...presque.



On s'y sent tellement mieux que sur les autres bâtiments de la Royale, pas d'armes, pas de peinture grise, de jolis rideaux de dentelle dans le carré du commandant. Oh bien sûr, à quai sous le soleil, on pourrait se croire en vacances, mais par vent force 9 en novembre, même si l'effet n'est certainement pas le même, l'expérience est pourtant tentante. D'ailleurs j'en aurai peut-être l'occasion en automne, on verra.





Et puis si ça ne se fait pas, je pourrai toujours me payer un week-end sur La Recouvrance, elle est tout aussi belle !





Liens :

J'ai emprunté - avec son accord et je l'en remercie - les photos de l'Etoile au site du CF Jean-Yves Béquignon - ancien commandant de la goélette que je vous invite à consulter si vous aimez la mer, les voyages, les chevaux et la brume sur les chemins de halage... JYB Photos

Si vous voulez plus d'informations sur les goélettes, vous trouverez tout ce qu'il faut savoir avec la passion et l'humour en plus dans son livre co-écrit avec André Rozen L'Etoile et la Belle Poule

Pour les amateurs de grands voiliers et vieux gréements :

Le site de la
Tall Ship Race 2008
Le site de Brest 2008 (j'y reviendrai certainement)
L'Armada 2008 à Rouen


Cadeau bonus, une video de la Tall Ship Race II à Cherbourg en 2005

Premiers coups de pédale

Hier matin, profitant de l'embellie entre deux journées froides et pluvieuses (on se croirait en novembre...) j'ai suivi les mouvements de foule et suis allée occuper mon coin de trottoir pour assister au départ du Tour de France. Non que je sois une accroc de la petite reine, mais c'est tout de même le genre d'événements auxquels on n'assiste pas si souvent, l'occasion fait le larron comme dirait ma mère...

Malgré le soleil radieux la température était polaire, la faute à un vent à décorner les boeufs qui venait de je ne sais où mais certainement pas des Açores. Maintes fois j'ai failli abandonner pour retourner chez moi me réchauffer en buvant un café (il était un peu tôt pour le bouillon de tomates), mais l'organisation savait distiller les passages de véhicules publicitaires afin de faire patienter les spectateurs. Je faisais un peu figure d'extra terrestre étant du genre à éviter les portes-clefs et autres casquettes qu'on me lançait plutôt qu'à me précipiter dessus quitte à y laisser un ongle. Malgré tout, bien que n'étant pas une bonne cible pour nos amis les publicitaires, j'avais quelques chouchous (et hop un peu de pub gratos, merci Mélisse !) :

Les bonbons Haribo, un reste d'enfance et une tendresse particulière pour les fraises Tagada



Le PMU, des chevaux sur une voiture, ça change...



La Vache qui Rit, je lui ai toujours trouvé une bonne tête, même s'il vaut mieux ne pas s'appesantir sur la composition du fromage...



Roadsigns, parce que cette marque représente l'Australie à elle toute seule, que l'Australie me fait vraiment rêver et qu'ils balançaient du didjeridoo à fond les ballons, et quand j'entends des rythmes pareils je ne tiens plus en place !



Et mes chouchous, LES COCHONNOUS, 3 jours qu'on parle en souriant au bureau de leurs drôles de deudeuches, avec le pick-up recouvert de pelouse et de fleurettes (donc opération de comm' réussie !) et puis eux au moins ils ne jetaient pas de stupides drapeaux, mais du saucisson ! Dommage je prenais des photos, pas pu en récupérer... Je vous rassure c'était quelques rondelles dans un sachet, pas des saucissons entiers dans la foule...




Finalement, deux heures d'attente pour avoir le plaisir fugace de voir ça :



Alors bon courage aux valeureux conquérants de la grande boucle ! Pour ma part je constate que le Tour de France c'est avant tout beaucoup, mais vraiment beaucoup, de voitures, de la pub pour payer tout ce joli matos et pas mal de bonne humeur !

dimanche 15 juin 2008

One again



Il y a quelques jours c'était mon anniversaire. Encore l'heure des bilans, bof...mieux vaut que je me taise je pourrais devenir sinistre. Pas envie de me cacher derrière mon maquillage d'auguste aujourd'hui. Alors il faudra vous contenter du clown blanc et de son saxo...



Tiens, on dirait que mon saxo est une guitare finalement...

PS : les jolies fleurs ? Un gentil cadeau.

samedi 31 mai 2008

Boum ?

Je crois que je ne vais pas faire de vieux os ce soir... car demain est une journée un peu spéciale. Debout à l'aube, couper l'eau et le gaz, ouvrir les fenêtres, fermer les volets et...évacuer la zone. Comme 17000 habitants de mon quartier je suis invitée à quitter le périmètre de la bombe. Des déminages à Brest il y en a souvent, dès qu'on fait un trou dans la ville on a de fortes chances de tomber sur un des charmants souvenirs que nous a laissé la seconde guerre mondiale. On est habitués. Toutefois une évacuation de cette ampleur est plutôt rare, l'engin est de taille respectable et plutôt mal situé, sur le point culminant de la ville, rien pour arrêter le souffle en cas d'explosion. Bah, si elle explose, mon appart est tout près, je suis SDF. Si j'avais eu une voiture, j'aurais été tentée d'emmener ma maison avec moi, ce n'est pas le cas alors pas de regret, je voyage léger. Je vais aller me réfugier au bureau, au moins je serai au calme. Il faut que je pense à emmener une radio, pour être informée de la fin de l'alerte par les ondes locales.
Beaucoup de gens ont déjà quitté le quartier, les rues sont désertes et les volets fermés un peu partout, c'est un peu sinistre. Même les goélands comme frappés de stupeur se taisent. Le vent se lève, la brume descend, les feux-follets s'allument dans le cimetière voisin...

lundi 19 mai 2008

Saletés de pigeons !


On dirait que c'est encore la saison des amours...
Comme tous les ans je suis à l'affût, derrière la porte de la cuisine, prête à sortir comme un diable de sa boîte au moindre roucoulement.
Ces horribles volatiles ont en effet la fâcheuse habitude de venir nicher dans mon séchoir, non sans maculer parfois au passage ma lessive fraîchement étendue...et la fiente de pigeon, croyez-moi, c'est TRES désagréable ! Une légère auréole demeure malgré des lavages successifs, elle finit par partir, mais en attendant...
Or donc, ça fait déjà 3 nids que je démantèle avec rage, rien n'y fait, ils reviennent. J'ai beau sortir de la cuisine en poussant des cris d'orfraie et en essayant de les assommer à coups de balai (je ne vous dis pas le spectacle pour les voisins d'en-face), ils reviennent. J'ai beau mettre toutes sorte de produits chimiques odorants sur le sol, ils reviennent. Les CD qui brillent au soleil, 1 journée de tranquillité puis ils s'habituent. Rien n'y fait. Je les vois en embuscade sur le toit de l'immeuble d'en face, attendant leur heure. Ils savent que le temps joue en leur faveur. Ils ne doivent pas travailler plus pour gagner moins eux.
J'avais réussi après un quelques sorties particulièrement violentes à m'en débarasser pour le week-end. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva, ce soir en rentrant du travail un nouveau nid était amoureusement adossé au sac poubelle (je ne sais pas si les crevettes à l'armoricaine que je m'étais préparé ce week-end avaient un effet aphrodisiaque ou si c'était pour tenter de passer inaperçus). Exit le nid une fois encore. Une heure se passe, j'en profite pour dîner. Un roucoulement suspect me fait d'un coup bondir tel un fauve sur un zébu asmathique. Et que croyez-vous que je vis, posé sur le ciment à l'emplacement de feu le nid ? UN OEUF ! Nan mais je rêve ! Escamoté l'oeuf. Pas de quartier. La prochaine fois je mets des pièges à loup !

samedi 3 mai 2008

Flunk

Une découverte récente, merci LastFM encore une fois, un groupe Norvégien de trip-hop comme je les aime, une musique de qualité avec des voix douces, ça fait du bien ;-)



Allez-voir leur Myspace, il y a d'autres morceaux sympas à écouter :
Flunk the band

dimanche 27 avril 2008

Râmine




Râmine Fardad, ce breton d'adoption, a vu le jour sous des cieux plus cléments à Abadan, en Iran, sur les rives du Golfe Persique. Sa formation initiale d'ethnologue a sans doute contribué à son talent pour devenir ce qu'il nomme lui-même un "chercheur de sens et confiseur d'histoires". J'ai aperçu ses oeuvres (peintures colorées ou oeuvres valises) au hasard des festivals, salons d'art et autres marchés de noël. Râmine n'aime pas expliquer ses oeuvres, il préfère laisser des pistes et compte sur notre imagination et notre connaissance culturelle pour faire le reste du chemin. C'est une méthode qui me convient. A partir du moment ou une oeuvre est terminée, elle cesse d'appartenir à son créateur, elle vit sa propre vie, elle devient autre par résonnance avec les histoires de ceux qui l'admirent...

Râmine a même parfois peint des fresques au coeur même de la ville et vous conviendrez avec moi que ça donne un peu de vie à une banale porte de garage :



Si vous en avez le désir, vous pouvez (sur rendez-vous) visiter son atelier, c'est là :



Une petite visite sur le blog dédié à l'un de ses derniers projets Ports-traits de mer. Une belle initiative pour préserver la mémoire des petites gens qui font la vie de ces microcosmes du bord de mer.

Plus d'infos :
Site officiel Râmine

Blog de Râmine
Créateurs en Bretagne
Art et culture en France

samedi 26 avril 2008

L'inconnu connu

Voici quelques jours alors que je vadrouillais sur des sites d'information à la gloire de notre bonne ville (Brestmaville), je découvris la photographie de ce sémillant quasi octogénaire (79 printemps, vous ne les faites décidément pas) :


© Hans-Jürgen Panitz

Et là, stupeur, en lisant l'article j'apprenais qu'il s'agissait d'une star de cinéma internationale originaire de la cité du Ponant et connue partout dans le monde (et plus particulièrement en Allemagne), sauf en France. Encore une illustration de l'adage éculé mais néanmoins exact "nul n'est prophète en son pays".

Pierre-Louis Le Bris, alias Pierre Brice, est né à Brest en 1929 et a connu une jeunesse des plus aventureuses. A 19 ans, Il s'engage dans les commandos marine et participe à la guerre d'Indochine. Il en sort indemne, bien que son équipe ait sauté sur une mine. Plus tard, il a été parachutiste durant la guerre d'Algérie. Sa carrière militaire lui vaudra 3 médailles pour récompenser son comportement exemplaire.

A son retour il est engagé comme acteur dans des romans photos avec une inconnue nommée Brigitte Bardot. Puis il fait ses débuts au cinéma avec d'autres jeunes premiers comme Belmondo, Charrier et Terzieff. La concurrence est d'autant plus rude qu'il se situe dans le même registre qu'Alain Delon sur le nom duquel les producteurs préfèrent parier. Il s'expatrie donc et tente sa chance en Italie et en Espagne. En 1962, c'est le tournant de sa carrière, puisqu'il est repéré par un producteur allemand qui souhaite adapter à l'écran le héros de Karl May, l'un des écrivains allemands les plus vendus au monde. Ce rôle deviendra celui de sa vie au point qu'il aura du mal à s'en éloigner, à part pour quelques films de cape et d'épée. Alors vous avez deviné ? Une petite photo peut-être ?



Eh oui, Winnetou le Mescalero ! Le bel indien aux hautes qualités morales qui me faisait fantasmer quand j'étais adolescente ! Incroyable, il était breton...les bras m'en tombent.
Sacré destin auquel la ville vient enfin de rendre hommage en diffusant le documentaire d'Oliver Schwehm, baptisé « Pierre Brice, l'illustre inconnu du cinéma français ». Ce documentaire avait été précedemment diffusé sur Arte, hélas il m'avait échappé...

Plus d'infos :
http://en.wikipedia.org/wiki/Winnetou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_May
http://www.arte.tv/fr/cinema-fiction/Cape-et-epee/Pierre-Brice/1865374.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Brice
http://www.cyranos.ch/winne-e.htm

dimanche 6 avril 2008

Mission à Paris

Je pars pour quelques jours là :



pour participer à un groupe de travail dans notre belle capitale, longs palabres et migraine au programme, mais le soir Paris est à moi ! (et à quelques autres quand même...) alors je vous dis à la semaine prochaine !

Collage encore...

Sa grande silhouette brune est apparue soudain devant moi, au détour d'un pan de mur, avec son air sombre et ses graffitis qui parlent de maladie et de mort. D'amitié aussi, sans doute. Un portrait en forme d'hommage laissé là par Paul Bloas pour Jacques dont je ne sais rien mais ce rien là a quelquechose de familier...

(cliquez sur l'image, vous verrez mieux ;-))

Le poète des trottoirs (suite)

S'arrête,



s'étonne,




circule,



Se laisse prendre,




Sans se perdre."




Merci pour la balade ami poète ;-)

Le poète des trottoirs

Au détour d'une ruelle, quelques mots jetés sur le pavé, comme une invitation à les suivre. Jeu de piste d'un poète facétieux pour m'emmener dans ses rêveries plus si solitaires...

"Voyage des quotidiens sans heure,



S'achemine,





Au détour d'une rue,





grime,




A la périphérie des premières intentions,




(à suivre)

lundi 24 mars 2008

Kitsch ?




J'ai tout un tas de souvenirs d'enfance liés à ce disque...les danses pseudo-lascives autour de la table de la salle à manger, toujours les yeux fermés, parce que le cinéma en technicolor était dans ma tête. Les fous rires avec ma soeur à essayer de comprendre ce que l'autre imaginait en écoutant la musique. Mes pitoyables et inutiles tentatives pour essayer de pousser ma voix dans les graves, les aigus je n'essayais même pas. Mes heures d'entrainement aux percussions sur un vieux seau de plage (il n'y a d'ailleurs pas survécu). Mes jours de cafard aussi, à laisser la musique apaiser mes larmes, doucement, les laisser devenir de l'eau dans mon cou et s'évaporer pendant que mon esprit m'entraînait dans quelque temple recouvert de lianes.
Alors oui, dans les années 70 j'écoutais Yma Sumac et c'était déjà kitsch, mais comme j'aimais ce disque !


CLIC

mardi 18 mars 2008

Khadja Nin - Sambolera

Parce que ce soir, j'ai besoin de laisser redescendre la pression et que cette chanson a le don de m'apaiser...
Que la nuit vous soit douce !

dimanche 16 mars 2008

7 secrets

JC m’a hameçonnée pour connaître 7 de mes secrets inavouables il y a de cela un bon moment…j’étais supposée mettre ici un laïus liminaire du plus bel effet mais chaque fois que j’ai essayé de le recopier, ça m’a bloqué mon Word...alors on va faire sans hein !

Je suis atteinte d’une curieuse phobie des travaux. Sans doute parce que j’habite un appartement ancien, réparer une chose signifie souvent en détériorer une autre, ce qui fait que j’ai l’impression de n’en voir jamais la fin, et comme je ne sais rien faire de mes dix doigts je suis toujours obligée de faire appel à des professionnels dans l’urgence, qui n’ont que le mérite d’être bien placés dans l’annuaire et de répondre à mes messages, j’ai donc souvent l’impression de me faire arnaquer. J’ai des fantasmes d’appartement ultra moderne avec un chauffage qui ronronne, une plomberie flambant neuve et une tapisserie dernier cri, un jour peut-être…

J’ai une sainte horreur des bavards, ils me saoulent, ils m’ennuient, ils m’agacent. En plus leur logorrhée ne présente pas le moindre intérêt. Dans le milieu professionnel j’ai parfois des envies de meurtre quand je vois le temps que certains perdent dans la journée à bavasser, totalement improductifs ! Il faut dire que dans mon boulot actuel je suis entourée d’une sacrée bande de pipelettes mâle et femelle, une horreur ! En plus ils ne se rendent pas compte qu’ils n’intéressent personne on a beau avoir l’œil vide, fixé sur notre écran d’ordinateur, et ne répondre que par grognements, ils continuent ! Rhhhhhaaaaa…..m’énervent !!!!

J’ai beaucoup d’amis, de longue date, très différents dans le détail et très semblables au niveau de la mentalité, mais je ne suis la meilleure amie de personne. Ce n’est pas toujours facile à vivre, d’ailleurs je dis souvent que je n’ai pas d’amis, mais beaucoup de copains. Je ne me l’explique pas, il faudrait des années de psychanalyse, mais je dirais que je mets parfois les gens mal-à-l’aise, je suis très difficile à cerner. Et puis justement comme j’ai été souvent blessée je suis devenue difficile à apprivoiser, il est rare que je me détende vraiment, que je sois parfaitement bien, ça se sent.

Quand j’étais petite, nous n’avions pas de sous. Alors j’avais des envies compulsives de chocolat et autres sucreries. Ce qui devait arriver arriva, j’ai fini par me servir dans un magasin, seulement comme je ne pouvais pas déguster le fruit de mon larcin chez moi (ma mère m’aurait tué), je finissais toujours par dévorer mes kit-kat dans un buisson en face dudit magasin, et c’est comme ça que je me suis fait gauler…

J’ai été membre pendant des années d’un mouvement cité dans le rapport sur les sectes de l’Assemblée Nationale. Le fait qu’il y soit m’a bien fait rire. On ne m’a jamais demandé d’argent excepté une fort modique cotisation annuelle, j’y ai rencontré des gens très intéressants et je l’ai quitté sans préavis ni justification sans même signer les documents par lesquels je m’engageais à ne rien dévoiler et à brûler toute la documentation reçue (ce que je n’ai pas fait d’ailleurs), pas bien terrible la secte !

J’ai fait du quart de nuit avec un violeur multirécidiviste…mais on avait oublié de me prévenir (me demandais aussi pourquoi tous mes collègues masculins étaient allés se coucher à 20h00 dans la chambre au-dessus du poste de garde en me répétant que s’il y avait le moindre problème je n’avais qu’à appeler…). Comme il commençait à devenir entreprenant il a fini son quart dehors, à la fraîche, nan mais ho, faut pas m’emmerder non plus !

J’entends des voix parfois (souvent ?). Au début (quand j’étais petite), ça me faisait très peur, et puis on s’habitue…(mais non Bri je ne suis pas schizo, ce sont juste des hallucinations hein, ou bien c’est moi qui parle en dormant, faut pas s’inquiéter !). Elles sont facétieuses parfois, la dernière m’a susurré à l’oreille que Jacques Chirac était mort…le pauvre ! ;-))


Bon ça suffira pour ce soir les confidences ! Je ne tague personne, mais si ça vous tente, n’hésitez pas et venez m’en parler ;-)

samedi 16 février 2008

La Neuneu vous salue bien !

Selon une étude norvégienne évoquée sur le site de 20minutes, les aînés auraient un QI supérieur de 2,3 points à celui de leurs cadets...

Le professeur Petter Kristensen et ses collègues de l’université d’Oslo ont étudié les dossiers militaires de 240.000 Norvégiens avant d’arriver à ces conclusions.

«L’étude prouve que la relation entre l’ordre de la naissance et le Q.I. dépend du rang social dans la famille et pas de l’ordre de naissance en tant que tel», explique le professeur Kristensen, interrogé par l’agence Reuters.

Selon l’étude, des enfants nés en second mais élevés comme des aînés (si par exemple leur grand frère est décédé en bas âge) atteignent des résultats aux tests de Q.I. comparables à ceux des aînés. C’est le rôle dans la famille et la façon dont les enfants sont élevés qui pourraient expliquer ces différences.


Mouais...ou alors on peut estimer que les aînés sont plus conformistes. Ils sont souvent des parents de substitution, responsabilisés très jeunes et, de ce fait, adoptent naturellement un rôle de leader. Forcément cette attitude plaît aux parents...alors les plus jeunes doivent trouver d'autres façons d'exister à leurs yeux, des voies plus originales.
Selon l'étude, l'écart de QI est d'autant plus important que la famille est grande, parce que les ressources ne sont pas extensibles (et l'aîné se taille la part du lion pendant la période où il est le seul petit chéri de papa-maman). Mais enfin il est vraisemblable que je n'ai rien compris à cette étude, je suis dernière d'une fratrie de cinq, vous imaginez ce qui me reste à gratter de l'intelligence familiale...pffff, la vie est injuste !

Pour en savoir plus :
Article Reuters

lundi 28 janvier 2008

Parce que tous les mots sont vains...

...ce soir simplement je pense à vous D et A-M. Courage. Je vous aime.

samedi 26 janvier 2008

Le Petit Bal Perdu

En cherchant une vidéo de Decouflé sur le web, j'ai retrouvé celle-ci, j'aimais déjà son univers en 1994 ;-)

Sombrero


"Toute vraisemblance entre ce texte et notre spectacle serait purement fortuite, accidentelle, voire intentionnelle.
Au départ, au début du commencement : un soupçon, juste l'ombre d'un soupçon. Il fait chaud. Des bruits d'éperons se font entendre sourdement. La porte du saloon bat son plein. Le sombre héros surgit de la nuit. Il tire plus vite que son ombre. Hombre, quel est ton nombre ?



Quel est le nombre des ombres ?
Il y a les ombres premiers ou décimaux. Il y a les ombres chinoises, les ombres sombres, les ombres lumineuses. Les ombres portées, les ombres îles du monde. Les ombres d'un doute...



Je suis comme mon ombre, partout où je vais elle est là, partout où elle va je suis là ; je ne suis que l'ombre de moi-même ; un corps c'est toujours avec son ombre, un corps sait qu'une ombre n'est pas un corset.



Tout un chacun a une ombre, toute ombre a un chacun. Que font nos ombres lorsque nous avons le dos tourné ? Ombres, où êtes-vous la nuit ?
Mais au fait, on dit un ombre ou une ombre ? Il ou elle ? Mon ombre : il, ou mon ombre : elle ?"

Christophe Salengro d’après Claude Ponti



On nous avait pourtant prévenus dès le début du spectacle de Philippe Decouflé...l'univers tel que nous le connaissons allait disparaître. Pas d'inquiétude toutefois, notre "moi socio-culturel habituel nous attendrait à la sortie". Alors oublions tout et laissons-nous guider dans ce voyage au pays des ombres, ombres indociles, indépendantes ou démultipliées, ombres qui se jouent de nos perceptions, qui est l'ombre au fond ? L'ombre d'un doute m'assaille tandis que des tombereaux de lumières videos illuminent la scène, Nosferatu s'enfuit, nous voilà à la plage...la musique de Brian Eno est toujours là, parfois presque techno, parfois aussi douce qu'une gymnopédie de Satie...

J'ai trouvé une petite vidéo sur You Tube, pour vous donner un aperçu, mais la musique est moins prenante que pendant le spectacle, enfin pour ces scènes précisément...



D'autres videos et un tas d'infos sur le site de la compagnie DCA - Philippe Decouflé CIE-DCA

jeudi 3 janvier 2008

Bloavez Mad !



Pour l'occasion j'ai même piqué l'affiche de monsieur le maire ! Je vous souhaite tout le bonheur du monde, une lumière au fond des yeux de ceux que vous aimez, de la chaleur dans les sourires, du rêve et de l'enthousiasme...bref, une année intense !
Je lève ma coupe à la santé des fous, insoumis et autres rêveurs, pour qu'ils continuent de m'entraîner hors des sentiers battus, merci à eux !