dimanche 20 juillet 2008

samedi 19 juillet 2008

Danser avec le dragon

Par un petit matin blafard, alors que je m'en allais d'un pas pressé et la mine maussade vers une nouvelle journée de stress au travail sans même être passée par la case café, et alors que je longeais le mur du cimetière voisin j'ai été éblouie par la peinture à peine sèche de cette étrange créature et attirée par son regard mutin :



N'est-il pas joli ce dragon danseur ? En tous cas il m'a mise en joie dès l'aube et le sourire ne m'a plus quittée, j'en aurais presque esquissé un pas de danse moi aussi !

dimanche 6 juillet 2008

La belle Etoile

J’aimerais vous parler aujourd’hui des joies que peut receler la pause méridienne. Je n’en suis pourtant pas une adepte forcenée, préférant aux lourdeurs des déjeuners au restaurant d’entreprise, la légèreté d’une agréable conversation en grignotant une salade, avec pause café de rigueur avant le rush de l’après-midi. Ces moments me sont aussi nécessaires que la sieste à un chat épuisé par ses errements nocturnes, un peu de calme dans ce monde désespérément agité pour laisser la pression retomber et parler d’autres choses que du dernier dossier en souffrance…

Ce jour-là pourtant, sous un soleil radieux en harmonie avec mon humeur du jour, c’est avec bonheur que mes collègues et moi-même avons répondu à l’aimable invitation à déjeuner du commandant de la goélette Etoile. Et bien que la date proposée soit au regard des mon agenda professionnel un des pires choix possibles, c’est guillerette et souriante que je m’apprêtais à monter à bord. Il faut que je vous avoue à ce point de l’histoire ma folle passion pour les voiliers et particulièrement les vieux gréements. Je ne sais d’où elle me vient, bien que bretonne je suis d’Arvor et n’ai jamais eu la chance de posséder un pied-à-terre près de l’océan, la voile m’est un domaine totalement étranger, cela explique peut-être une partie de ma fascination pour celui-ci d’ailleurs…



L'Etoile, indissociable de sa soeur jumelle La Belle Poule, a été construite en 1932 par le Chantier naval de Normandie à Fécamp. Toutes deux identiques, elles sont les exactes répliques des goélettes du type « Paimpolaise » qui, jusqu’en 1935 faisaient la pêche à la morue sur les bancs de d’Islande. Seuls les aménagements intérieurs ont été modifiés pour l’hébergement de l’équipage, des élèves en instruction et pour l’installation des machines. Elle permettent de nos jours à la marine nationale d'assurer la formation de son personnel parce qu'on n'a encore rien trouvé de plus adapté que la voile pour développer le sens marin. Elles participent aussi au rayonnement (c'est un terme à la mode dans l'institution...) de la marine en la représentant dans nombre de manifestations, nationales ou internationales. C'est d'ailleurs grâce à l'une d'elles - la Tall Ship Race - que nous devons notre présence à bord. En effet, la participation à cette course requiert un équipage formé à 50% de personnel de moins de 25 ans, il a donc fallu favoriser l'embarquement de jeunes voileux ce qui a relevé du casse-tête administratif dans les délais impartis, mais lorsque tout le monde y met du sien, les choses s'arrangent toujours.



C'est beau une goélette, ça vit. Ce bois verni, ces cuivre rutilants on a envie de les toucher. J'aurais même presque envie d'aller gambader dans les haubans...presque.



On s'y sent tellement mieux que sur les autres bâtiments de la Royale, pas d'armes, pas de peinture grise, de jolis rideaux de dentelle dans le carré du commandant. Oh bien sûr, à quai sous le soleil, on pourrait se croire en vacances, mais par vent force 9 en novembre, même si l'effet n'est certainement pas le même, l'expérience est pourtant tentante. D'ailleurs j'en aurai peut-être l'occasion en automne, on verra.





Et puis si ça ne se fait pas, je pourrai toujours me payer un week-end sur La Recouvrance, elle est tout aussi belle !





Liens :

J'ai emprunté - avec son accord et je l'en remercie - les photos de l'Etoile au site du CF Jean-Yves Béquignon - ancien commandant de la goélette que je vous invite à consulter si vous aimez la mer, les voyages, les chevaux et la brume sur les chemins de halage... JYB Photos

Si vous voulez plus d'informations sur les goélettes, vous trouverez tout ce qu'il faut savoir avec la passion et l'humour en plus dans son livre co-écrit avec André Rozen L'Etoile et la Belle Poule

Pour les amateurs de grands voiliers et vieux gréements :

Le site de la
Tall Ship Race 2008
Le site de Brest 2008 (j'y reviendrai certainement)
L'Armada 2008 à Rouen


Cadeau bonus, une video de la Tall Ship Race II à Cherbourg en 2005

Premiers coups de pédale

Hier matin, profitant de l'embellie entre deux journées froides et pluvieuses (on se croirait en novembre...) j'ai suivi les mouvements de foule et suis allée occuper mon coin de trottoir pour assister au départ du Tour de France. Non que je sois une accroc de la petite reine, mais c'est tout de même le genre d'événements auxquels on n'assiste pas si souvent, l'occasion fait le larron comme dirait ma mère...

Malgré le soleil radieux la température était polaire, la faute à un vent à décorner les boeufs qui venait de je ne sais où mais certainement pas des Açores. Maintes fois j'ai failli abandonner pour retourner chez moi me réchauffer en buvant un café (il était un peu tôt pour le bouillon de tomates), mais l'organisation savait distiller les passages de véhicules publicitaires afin de faire patienter les spectateurs. Je faisais un peu figure d'extra terrestre étant du genre à éviter les portes-clefs et autres casquettes qu'on me lançait plutôt qu'à me précipiter dessus quitte à y laisser un ongle. Malgré tout, bien que n'étant pas une bonne cible pour nos amis les publicitaires, j'avais quelques chouchous (et hop un peu de pub gratos, merci Mélisse !) :

Les bonbons Haribo, un reste d'enfance et une tendresse particulière pour les fraises Tagada



Le PMU, des chevaux sur une voiture, ça change...



La Vache qui Rit, je lui ai toujours trouvé une bonne tête, même s'il vaut mieux ne pas s'appesantir sur la composition du fromage...



Roadsigns, parce que cette marque représente l'Australie à elle toute seule, que l'Australie me fait vraiment rêver et qu'ils balançaient du didjeridoo à fond les ballons, et quand j'entends des rythmes pareils je ne tiens plus en place !



Et mes chouchous, LES COCHONNOUS, 3 jours qu'on parle en souriant au bureau de leurs drôles de deudeuches, avec le pick-up recouvert de pelouse et de fleurettes (donc opération de comm' réussie !) et puis eux au moins ils ne jetaient pas de stupides drapeaux, mais du saucisson ! Dommage je prenais des photos, pas pu en récupérer... Je vous rassure c'était quelques rondelles dans un sachet, pas des saucissons entiers dans la foule...




Finalement, deux heures d'attente pour avoir le plaisir fugace de voir ça :



Alors bon courage aux valeureux conquérants de la grande boucle ! Pour ma part je constate que le Tour de France c'est avant tout beaucoup, mais vraiment beaucoup, de voitures, de la pub pour payer tout ce joli matos et pas mal de bonne humeur !