dimanche 10 mai 2009

Good morning England

"You're listening to Radio Rock, cause we rock all day and all of theeee night !"




"Are you doing something dirty ?
You did something your parents don't know about ?
Are you breaking the law?"


L'intrigue du dernier et bientôt cultissime opus de Richard Curtis (4 mariages et un enterrement, Love Actually...) se déroule en Grande Bretagne durant les années 60. A cette époque, en plein âge d'or du rock britannique, la BBC passe à côté du raz de marée musical en cours et ne diffuse que 45 mn de musique par semaine. C'est alors que naissent les radios pirates, comme Radio Caroline ou Radio London qui émettent depuis un bateau navigant hors des eaux territoriales pour contrer la règlementation. Au micro, des DJ's, passionnés, fous de musique et vraiment dans l'air du temps (sex, drug and rock'n'roll). Pour Johnnie Walker, le DJ de Caroline South une des principales radios pirates de l'époque, "Radio London, c'était juste une bonne station de radio qui avait la particularité d'être sur un bateau. Caroline, c'était la radio pirate par excellence, pirate dans sa programmation, dans son esprit, dans l'attitude des DJ's. Il n'y avait pas de règles, mais de l'énergie, de l'enthousiasme, de l'exubérance, de la folie et beaucoup de coeur".

Good morning England (The boat that rocked - in english in the text) se déroule au moment de l'apogée de ces radios pirates, qui sont alors écoutées par près d'un britannique sur deux.
Carl, le jeune héros, arrive à bord après avoir été renvoyé du lycée, pour se rafraîchir les idées à l'air grand large et apprendre la vie auprès de son parrain, Quentin. Celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord.




Auprès de la joyeuse bande de DJ's dont le chef de file est "Le Comte", un américain, et de ses acolytes dont Dave, le séducteur "enrobé" à l'humour acéré, l'irrésistible et silencieux Midnight Mark, Bob, le DJ des petites heures, tellement discret qu'on en oublie jusqu'à l'existence, Gavin, l'expatrié star des ondes qui fait son come-back, On-the-Hour John, le spécialiste des infos, Angus "The Nut" Nutsford, la tête de turc de tout ce beau monde, parce qu'il en faut une...auprès d'eux donc il apprendra la vie, l'amour, la force de l'amitié, l'esprit de résistance et l'humourrrr !



Le tableau ne serait pas complet sans le bad guy de service (joué par mon cher Kenneth Branagh, mais il est irrésistible en affreux jojo coincé), le ministre Dormandy qui veut la perte de ces radios pirates, secondé en cela par son âme damnée, Troudebal (si, si!)son "private assassin".


"Un étau ? J'aime les étaux !"

Bref, précipitez-vous, se film est irrésistible de drôlerie et puis il fait du bien, il nous replonge dans une époque où l'on pensait encore que tout était possible et qu'en cassant les codes on pourrait rendre la vie plus belle. En le regardant j'avais encore envie d'y croîre et puis le rock me fait toujours battre le coeur plus fort, alors...

Pour vous allècher davantage, la bande annonce (en VO sous-titrée)

Allez voir aussi le site officiel, il est terrible !

Et pour vous mettre définitivement dans l'ambiance...remember !



mercredi 29 avril 2009

Nouvelles silhouettes - Paul Bloas

Elles surgissent au détour d'une rue, sur le mur d'un cinéma art-déco désaffecté...



Elles peuvent nous paraître vaguement familières...



ou carrément inquiétantes !




dimanche 19 avril 2009

So we'll go no more a-roving...



So we'll go no more a-roving...cette simple phrase sur une couronne mortuaire dans mon policier du dimanche (eh oui je regarde Barnaby le dimanche), m'est immédiatement restée en tête, je la trouvais éminament poétique. Il m'a toutefois fallu attendre le dénouement de l'intrigue pour apprendre que l'auteur en était Lord Byron. Byron bien sûr. J'aurais du m'en douter. J'ai toujours été particulièrement sensible à la musique de ses mots, même si je n'ai qu'une connaissance très parcellaire de son oeuvre.

Je me suis alors souvenue de ce livre lu il y a plus de dix ans : "Le Manuscrit de Missolonghi" de Frédéric Prokosch qui réinvente le journal fictif de Byron avec un talent consommé.

Extrait :

"La poésie est la vérité, mais la vérité vue sous un éclairage plus riche et plus farouche. Il y a cinq ou six personnages cachés dans mon moi d'être humain. En tant que poète, je n'en abrite que deux. Le premier se complaît dans les gestes héroïques, les phrases sonores et les images lugubres. C'est le poète de Childe Harold. L'autre aime les odeurs, les sons, les spectacles de notre existence terrestre ; il déterre la vérité dans le quotidien ; il prend plaisir à rire de l'animal humain. C'est le second, l'auteur de Dom Juan, que je reconnais comme le meilleur ; et peut-être même comme le seul vrai poète. Le premier a toujours eu, hélas, un goût trop prononcé pour la gesticulation. J'aurais dû laisser les nuages à Shelley et les invocations à Wordsworth. Je ne peux plus lire ma Jeune Fille d'Athènes sans me tortiller d'embarras sur mon siège. Le geste grandiose me vient assez facilement, quoiqu'il ne soit pas commode d'en faire de la bonne poésie. Mais voir de la splendeur dans une chaussure usée ou dans un pichet de bière n'est pas si facile. Et je préfère un petit Murillo ou une esquisse de Rembrandt à un Michel-Ange"

Tellement juste, non ? Tiens je crois que je vais le relire...

Mais rendons à César ce qui lui appartient et à Byron ses vers aériens :

So we'll go no more a roving
by George Gordon Byron


So, we'll go no more a roving
So late into the night,
Though the heart be still as loving,
And the moon be still as bright.

For the sword outwears its sheath,
And the soul wears out the breast,
And the heart must pause to breathe,
And love itself have rest.

Though the night was made for loving,
And the day returns too soon,
Yet we'll go no more a roving
By the light of the moon.

Squirrel Nut Zippers

Et bien on peut dire que je n'ai pas perdu mon temps chez le coiffeur cette semaine ! J'ai été réveillée d'un coup de mon semi-assoupissement par la musique fluide d'un groupe qui a trouvé le moyen de produire 7 albums, de se séparer, puis de se reconstituer sans même que j'entende parler de lui !

M'amener un sourire au lèvres et me donner une irrépressible envie de danser alors même que j'ai les cheveux pleins de produit colorant super dégoulinant, ça relève de l'exploit !
Alors forcément il a fallu que ma coiffeuse préférée me donne quelques précisions sur ce groupe dont je vais enfin me décider à vous donner le nom : Squirrel Nut Zippers (et non ce n'est pas le nom de la dernière barre chocolatée à la mode)

Mais si vous voulez avoir une petite idée, il vaut mieux aller sur leur myspace :

http://www.myspace.com/snzippers

ou alors regarder la vidéo ci-dessous !

Difficile de définir ce genre musical, quand on interroge le groupe à ce sujet il disent que leur musique est une fusion de jazz manouche, blues et swing et j'ai tendance à dire qu'il sont bien placés pour le savoir. En ce qui me concerne j'ai un peu de mal à mettre la musique dans des petites cases prédéfinies, un même groupe peut avoir des dizaines d'influences et faire des choses très différentes selon les albums, alors contentons nous d'apprécier le moment !

Voilà, c'était ma découverte de la semaine, j'espère que ça vous plaira