dimanche 27 avril 2008

Râmine




Râmine Fardad, ce breton d'adoption, a vu le jour sous des cieux plus cléments à Abadan, en Iran, sur les rives du Golfe Persique. Sa formation initiale d'ethnologue a sans doute contribué à son talent pour devenir ce qu'il nomme lui-même un "chercheur de sens et confiseur d'histoires". J'ai aperçu ses oeuvres (peintures colorées ou oeuvres valises) au hasard des festivals, salons d'art et autres marchés de noël. Râmine n'aime pas expliquer ses oeuvres, il préfère laisser des pistes et compte sur notre imagination et notre connaissance culturelle pour faire le reste du chemin. C'est une méthode qui me convient. A partir du moment ou une oeuvre est terminée, elle cesse d'appartenir à son créateur, elle vit sa propre vie, elle devient autre par résonnance avec les histoires de ceux qui l'admirent...

Râmine a même parfois peint des fresques au coeur même de la ville et vous conviendrez avec moi que ça donne un peu de vie à une banale porte de garage :



Si vous en avez le désir, vous pouvez (sur rendez-vous) visiter son atelier, c'est là :



Une petite visite sur le blog dédié à l'un de ses derniers projets Ports-traits de mer. Une belle initiative pour préserver la mémoire des petites gens qui font la vie de ces microcosmes du bord de mer.

Plus d'infos :
Site officiel Râmine

Blog de Râmine
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Art et culture en France

samedi 26 avril 2008

L'inconnu connu

Voici quelques jours alors que je vadrouillais sur des sites d'information à la gloire de notre bonne ville (Brestmaville), je découvris la photographie de ce sémillant quasi octogénaire (79 printemps, vous ne les faites décidément pas) :


© Hans-Jürgen Panitz

Et là, stupeur, en lisant l'article j'apprenais qu'il s'agissait d'une star de cinéma internationale originaire de la cité du Ponant et connue partout dans le monde (et plus particulièrement en Allemagne), sauf en France. Encore une illustration de l'adage éculé mais néanmoins exact "nul n'est prophète en son pays".

Pierre-Louis Le Bris, alias Pierre Brice, est né à Brest en 1929 et a connu une jeunesse des plus aventureuses. A 19 ans, Il s'engage dans les commandos marine et participe à la guerre d'Indochine. Il en sort indemne, bien que son équipe ait sauté sur une mine. Plus tard, il a été parachutiste durant la guerre d'Algérie. Sa carrière militaire lui vaudra 3 médailles pour récompenser son comportement exemplaire.

A son retour il est engagé comme acteur dans des romans photos avec une inconnue nommée Brigitte Bardot. Puis il fait ses débuts au cinéma avec d'autres jeunes premiers comme Belmondo, Charrier et Terzieff. La concurrence est d'autant plus rude qu'il se situe dans le même registre qu'Alain Delon sur le nom duquel les producteurs préfèrent parier. Il s'expatrie donc et tente sa chance en Italie et en Espagne. En 1962, c'est le tournant de sa carrière, puisqu'il est repéré par un producteur allemand qui souhaite adapter à l'écran le héros de Karl May, l'un des écrivains allemands les plus vendus au monde. Ce rôle deviendra celui de sa vie au point qu'il aura du mal à s'en éloigner, à part pour quelques films de cape et d'épée. Alors vous avez deviné ? Une petite photo peut-être ?



Eh oui, Winnetou le Mescalero ! Le bel indien aux hautes qualités morales qui me faisait fantasmer quand j'étais adolescente ! Incroyable, il était breton...les bras m'en tombent.
Sacré destin auquel la ville vient enfin de rendre hommage en diffusant le documentaire d'Oliver Schwehm, baptisé « Pierre Brice, l'illustre inconnu du cinéma français ». Ce documentaire avait été précedemment diffusé sur Arte, hélas il m'avait échappé...

Plus d'infos :
http://en.wikipedia.org/wiki/Winnetou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_May
http://www.arte.tv/fr/cinema-fiction/Cape-et-epee/Pierre-Brice/1865374.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Brice
http://www.cyranos.ch/winne-e.htm

dimanche 6 avril 2008

Mission à Paris

Je pars pour quelques jours là :



pour participer à un groupe de travail dans notre belle capitale, longs palabres et migraine au programme, mais le soir Paris est à moi ! (et à quelques autres quand même...) alors je vous dis à la semaine prochaine !

Collage encore...

Sa grande silhouette brune est apparue soudain devant moi, au détour d'un pan de mur, avec son air sombre et ses graffitis qui parlent de maladie et de mort. D'amitié aussi, sans doute. Un portrait en forme d'hommage laissé là par Paul Bloas pour Jacques dont je ne sais rien mais ce rien là a quelquechose de familier...

(cliquez sur l'image, vous verrez mieux ;-))

Le poète des trottoirs (suite)

S'arrête,



s'étonne,




circule,



Se laisse prendre,




Sans se perdre."




Merci pour la balade ami poète ;-)

Le poète des trottoirs

Au détour d'une ruelle, quelques mots jetés sur le pavé, comme une invitation à les suivre. Jeu de piste d'un poète facétieux pour m'emmener dans ses rêveries plus si solitaires...

"Voyage des quotidiens sans heure,



S'achemine,





Au détour d'une rue,





grime,




A la périphérie des premières intentions,




(à suivre)