samedi 17 mars 2007

Limb's Theorem - William Forsythe




« Je cherche simplement à mener le ballet à de nouvelles définitions de ses limites. La grande différence entre hier et aujourd’hui réside dans la façon de bouger et de concevoir l’espace où l’on se meut. Bienvenue à ce que vous croyez voir. » William Forsythe


Je suis toujours fascinée par les spectacles de danse, contemporaine surtout. J’admire à la fois la beauté du geste, fluide et puissant, et celle des corps, sculptés jusqu’au plus infime muscle. La musique apporte une charge émotionnelle supplémentaire, elle suggère l’atmosphère, installe l’ambiance…


De William Forsythe, le chorégraphe, je ne connaissais pas même le nom (inculte que je suis) mais j’avais déjà pu profiter du talent des danseurs du Ballet de Lyon. Sa définition de la danse contemporaine m’a touchée, c’est exactement ce qui me fait aimer cet Art, cette part belle laissée à l’imagination, elle est ce que l’on veut en faire, elle est tous les univers possibles…


Ce spectacle se déroule en trois partie où prédominent les effets de clair-obscur, un projecteur déplacé par les danseurs eux-mêmes baignant la scène d’une lumière dorée. La musique (de Thom Willems) est envoûtante, une sorte de musique électronique avec des rythmes très lourds. Les mouvements sont alternativement lents ou très rapides, avec des solos absolument remarquables. Ils sont techniquement parfaits même s’ils ne sont pas « académiques », Forsythe part de la base classique et recrée quelque chose de nouveau, son propre style épuré, délié, fluide et rapide, les corps des danseurs devenant semblables à des sculptures mouvantes. Les éléments de décor, d’énormes pièces parfois mobiles, suspendues en l’air, s’inscrivent au sein de la chorégraphie, pour devenir supports à la danse, en dépassant le rôle passif de simples objets.
La deuxième partie, plus rythmée, avec les solos les plus impressionnants (enfin il y en avait de magnifiques dans chacune des trois parties…) a ma préférence. Mais c'est le spectacle entier que j'aimerais revoir, car c'est tout un univers que l'on y découvre et je n'en ai pas encore fait le tour...

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