samedi 17 mars 2007

Jusqu'à ce que Dieu soit détruit...

...par l'extrême exercice de la beauté.

C’était le titre du spectacle. Pas banal. C’est d’ailleurs ce qui m’avait attirée de prime abord, ainsi que la critique élogieuse sur les qualités de la chorégraphe que j’avais pu lire dans la documentation gracieusement envoyée aux abonnés de ce magnifique lieu dédié à la culture. J’aime la danse, c’est un fait, et la danse contemporaine plus encore.

C’est donc l’esprit ouvert et le sourire aux lèvres que je me dirigeai ce soir-là vers le théâtre. Mon enthousiasme naissant a été rapidement refroidi par une longue attente : dans la rue, puis en haut de l’escalier (ils empêchaient même les gens de descendre pour aller aux toilettes, impressionnant !) et enfin devant la porte de la salle. On nous autorise enfin à pénétrer dans le saint des saints en nous invitant à nous placer au plus près des performers (déjà le terme me crispe, j’étais venue voir des danseurs) – je comprends d’emblée qu’il n’y a pas beaucoup de monde dans la salle. Les performers sont déjà là, assis sur 6 chaises côtes-à-côtes, face au public, ils n’esquissent aucun mouvement, le regard fixe. On s’installe, on fait silence…toujours rien côté scène. 5 minutes plus tard (c’est long 5 minutes quand rien ne se passe…) léger mouvement sur les chaises, ils s’adossent plus commodément (des crampes ? le commencement de quelque chose ?). Pas de musique, pas de décor. Tout d’un coup ils commencent à parler, tous ensemble, en anglais « We are a group » « we love to talk together » « we love machines » « do you feel all right ? » au début on répondait un peu, on croyait que c’était une sorte d’introduction, on attendait le mouvement, la musique, mais rien…petits rires nerveux ici et là…

Bref tout cela a duré pratiquement 2 heures, ils n’ont bougé de leur chaise que pour les changer de place sur la scène (d’ailleurs au moment où ils ont tourné le dos au public, la moitié de la salle en a profité pour sortir, pas très courageux ça…). J’ai tout de même admiré la performance, il y avait du sens quand on y pensait, de l’humour beaucoup, surtout basé sur la distorsion des mots et les onomatopées, mais bon je me suis sacrément ennuyée.

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