samedi 26 janvier 2008

Sombrero


"Toute vraisemblance entre ce texte et notre spectacle serait purement fortuite, accidentelle, voire intentionnelle.
Au départ, au début du commencement : un soupçon, juste l'ombre d'un soupçon. Il fait chaud. Des bruits d'éperons se font entendre sourdement. La porte du saloon bat son plein. Le sombre héros surgit de la nuit. Il tire plus vite que son ombre. Hombre, quel est ton nombre ?



Quel est le nombre des ombres ?
Il y a les ombres premiers ou décimaux. Il y a les ombres chinoises, les ombres sombres, les ombres lumineuses. Les ombres portées, les ombres îles du monde. Les ombres d'un doute...



Je suis comme mon ombre, partout où je vais elle est là, partout où elle va je suis là ; je ne suis que l'ombre de moi-même ; un corps c'est toujours avec son ombre, un corps sait qu'une ombre n'est pas un corset.



Tout un chacun a une ombre, toute ombre a un chacun. Que font nos ombres lorsque nous avons le dos tourné ? Ombres, où êtes-vous la nuit ?
Mais au fait, on dit un ombre ou une ombre ? Il ou elle ? Mon ombre : il, ou mon ombre : elle ?"

Christophe Salengro d’après Claude Ponti



On nous avait pourtant prévenus dès le début du spectacle de Philippe Decouflé...l'univers tel que nous le connaissons allait disparaître. Pas d'inquiétude toutefois, notre "moi socio-culturel habituel nous attendrait à la sortie". Alors oublions tout et laissons-nous guider dans ce voyage au pays des ombres, ombres indociles, indépendantes ou démultipliées, ombres qui se jouent de nos perceptions, qui est l'ombre au fond ? L'ombre d'un doute m'assaille tandis que des tombereaux de lumières videos illuminent la scène, Nosferatu s'enfuit, nous voilà à la plage...la musique de Brian Eno est toujours là, parfois presque techno, parfois aussi douce qu'une gymnopédie de Satie...

J'ai trouvé une petite vidéo sur You Tube, pour vous donner un aperçu, mais la musique est moins prenante que pendant le spectacle, enfin pour ces scènes précisément...



D'autres videos et un tas d'infos sur le site de la compagnie DCA - Philippe Decouflé CIE-DCA

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Que serions-nous sans notre ombre finalement... ;-)

Mélisse a dit…

Yoghill> Rien d'autre que l'ombre de nous-même hélas...:-))

Peter a dit…

Merci mélisse pour ce post! J'ai honte, mais je ne connaissais pas Philippe D. Je suis allé deux fois dans ma vie voir un ballet (la première fois c’était Béjart en Avignon en 68 ou 69). Des ballets comme ceux-ci donnent envie … et la première chanson avec le « ballet » à la table est génial !

Mélisse a dit…

Peter> Pas de honte à avoir, juste la curiosité qui s'éveille encore et encore, quel bonheur ;-) Béjart c'est magnifique tu as de la chance de l'avoir vu danser !

Anonyme a dit…

Wouaw, quelle belle plage ! L'eau était chaude ?